Evaluation du programme national pour l’alimentation et du programme nationale nutrition santé

Publié le | Temps de lecture : 2 minutes

Anne Burstin, Frédérique Simon-Delavelle (Igas), Pascal Hendrikx et Lilian Puech (CGAAER)


Dans la perspective de la Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) ont évalué les deux programmes en vigueur : le 3e programme national pour l’alimentation et le 4e programme national nutrition santé. Cette évaluation vise à éclairer les prochaines programmations en analysant les réalisations antérieures au regard d’enjeux sanitaires, économiques et sociaux majeurs, tout en intégrant mieux la dimension environnementale et climatique.

Alimentation et nutrition sont à la croisée d’enjeux essentiels :

  • avec un impact majeur sur la santé, l’environnement et le dérèglement climatique ;
  • des secteurs d’activité cruciaux pour l’économie, l’emploi et la souveraineté française ;
  • une dimension sociale et économique forte avec une hausse de la précarité alimentaire et la nécessité de préserver un niveau de vie satisfaisant aux acteurs de la filière agricole.

Les constats issus des récentes données sanitaires sont inquiétants :

  • Une hausse régulière du surpoids et de l’obésité : plus de 18 % des adultes sont en situation d’obésité en 2024, soit près de 10 millions de personnes et environ 4% des enfants ;
  • De fortes inégalités de santé : 24,7 % des personnes en difficultés économiques et plus de 22 % des habitants ultramarins sont touchés par l’obésité ;
  • Une part majeure de l’alimentation joue un rôle déterminant dans de nombreuses maladies chroniques (diabète, cancer, maladies cardio-vasculaires).

Que recommande le rapport ?

Outre un bilan des actions réalisées, la mission recommande de :

  • Renforcer l’action sur l’offre, qui est aujourd’hui insuffisante, notamment en limitant les teneurs en sel, sucres, graisse et additifs des aliments, à travers d’accords collectifs plus nombreux, et en soutenant très fortement l’agriculture biologique ;
  • Limiter la consommation d’aliments ultra-transformés et leur promotion publicitaire, pour renforcer notamment la protection des enfants et des jeunes ;
  • Prendre en compte le risque chimique associé à l’alimentation (pesticides, contaminants environnementaux comme le cadmium, emballages plastiques porteurs de risques de perturbation endocrinienne…) ;
  • Disposer de données chiffrées collectées régulièrement (offre et consommation alimentaires, état de santé) afin d’évaluer l’impact de l’action publique ;
  • Réduire les inégalités nutritionnelles sociales et territoriales, avec une vigilance marquée pour les outre-mer ;
  • Intégrer pleinement les risques climatiques et environnementaux.

Pour en savoir plus

Contact presse :
Carmela Riposa, responsable de la communication
igas-presse@igas.gouv.fr – 06 11 01 14 95 - 01 40 56 52 77

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