Premier prix de thèse de l’Igas 2024 : Individu et Politiques sociales
Publié le Mis à jour le |
L’Inspection générale des affaires sociales a créé un prix de thèse pour encourager la recherche dans les politiques sociales. Doté d’une récompense de 5 000 euros, ce prix distingue les jeunes chercheuses et chercheurs dont les résultats sont particulièrement éclairants ou prometteurs pour la conduite ou l’évaluation de politiques publiques dans l’ensemble des politiques sociales.
La première édition du prix de thèse avait pour sujet l’individu et les politiques sociales, l’individu étant entendu au sens large : usager, bénéficiaire, contribuable, patient, intervenant ou citoyen.
Les lauréat(e)s ont été sélectionné(e)s après délibérations du jury composé du chef de service de l’Igas, des représentant(e)s du service, des directions du ministère du Travail, des Solidarités et de la Santé, des opérateurs et organismes de recherche sous tutelle, des personnalités scientifiques et d’un(e) ou plusieurs représentant(e)s d’associations d’usagers.
Ont été particulièrement valorisés les travaux éclairant la mise en œuvre ou l’évaluation des politiques sociales, notamment concernant les relations entre ceux qui mettent en œuvre les politiques sociales et ceux à qui elles s’adressent.
Consulter le règlement du Prix
Attribution du Prix de thèse de l'Igas 2024
Premier Prix ex-aequo :
- Chloé Bussi (Université de Rouen Normandie), pour sa thèse : Aux frontières du social et du sanitaire. Approche ethnographique de la prise en charge de la santé des sans-abris en centres d’hébergement.
Il s'agit d'une analyse de la « sanitarisation du social », dans les centres d’hébergement, où les travailleurs sociaux jouent un rôle croissant en santé. Sa recherche montre les limites des politiques comme le "Logement d’abord" et l’importance de solutions plurielles, combinant logement individuel et centres collectifs adaptés.
- Alix Sponton (Sciences Po), pour sa thèse : Se montrer présent : Réception du congé de paternité, parentalités et masculinités de la grossesse à la petite enfance.
Ce travail montre les disparités d’accès au congé paternité, notamment pour les pères au chômage ou en contrats courts, ainsi que des usages variés, souvent liés à la reprise professionnelle de la mère. Symbole d’une reconnaissance accrue des pères, ce congé reste jugé trop court, appelant à des mesures comme un allongement mieux indemnisé et la promotion du temps partiel chez les hommes.
Prix spécial du jury :
- Bénédicte Rivet (Université Lumière Lyon 2), pour sa thèse : Réguler l’action publique multi-située, entre logiques bureaucratiques et logiques de care. Une ethnographie de la mise en œuvre de la loi relative à l’allocation personnalisée d’autonomie.
Il s'agit d'une ethnographie qui met en avant l’importance d’une écoute attentive et d’un accompagnement humain dans la mise en œuvre des politiques en faveur des personnes âgées, tout en interrogeant l’équilibre entre normes administratives et pratiques de terrain.