Les enjeux sociaux du changement climatique : un éclairage international pour une feuille de route nationale

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Florence Allot, Eve Erpelding-Parier (Igas)


L’Igas a mené une comparaison internationale sur la manière dont les enjeux sociaux, relatifs aux populations vulnérables et aux travailleurs, sont intégrés par les pays dans leurs politiques climatiques, qu’elles soient d’adaptation aux effets du changement climatique ou d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre. 

Ce rapport établit deux principaux constats. Tout d’abord, la France, comme les autres pays, progresse quant à l’intégration des enjeux sociaux à ses politiques climatiques, en particulier dans les domaines de l’emploi, de la mobilité, de la rénovation énergétique, et en matière de protection des travailleurs. Deuxième constat, il est urgent de s’organiser face au défi social majeur que représente l’adaptation au réchauffement du climat, inévitable quels que soient les efforts d’atténuation, pour lequel aucun pays n’apparaît avoir développé un modèle de soutenabilité exemplaire. 

Recommandations dans trois domaines : recherche, politiques et gouvernance

Partant de la situation actuelle en France et face à ces constats, la mission préconise des mesures dans trois domaines. Elle met en avant la nécessité de développer les travaux de recherche et d’expertise qui permettront de mieux caractériser les risques sociaux liés au changement climatique, afin d’améliorer leur prise en charge et les actions de prévention. 

Concernant l’élaboration et le suivi des politiques climatiques, la mission identifie des pistes pour améliorer les politiques de transition écologique actuelles (en termes de mobilité et de rénovation énergétique, notamment) ou en cours de définition (tel que le plan social climat), tenant davantage compte des modes de vie. Elle identifie également des orientations de travail pour définir des politiques « social-écologiques » tenant mieux compte des risques sociaux liés au changement climatique. 

Enfin, en matière de gouvernance, elle préconise de renforcer la place faite au champ social dans les instances de coordination et d’élaboration des politiques climatiques, d’organiser le pilotage de la transition juste au sein des ministères sociaux et d’élargir la participation des plus précaires et des instances sociales.