Soutenir les aidants en levant les freins au développement de solutions de répit


Emilie FAUCHIER-MAGNAN, Pr. Bertrand FENOLL, Olivier TOCHE (Inspection générale des affaires sociales)

Dans le cadre de la stratégie gouvernementale “Agir pour les aidants 2020-2022”, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a été saisie d’une mission portant sur l’évolution du cadre juridique et financier de l’offre de répit pour les aidants de personnes âgées, de personnes en situation de handicap et de personnes malades.

Si on dénombre entre 8 et 11 millions d’aidants en France, ils ne se reconnaissent encore pas tous comme tel. Pourtant, ils contribuent de manière essentielle au maintien à domicile des personnes âgées, à l’inclusion des personnes en situation de handicap et au soutien des personnes malades, et leur rôle est appelé à se renforcer dans les années à venir. Rares sont ceux qui savent pouvoir bénéficier d’un accompagnement, alors qu’ils risquent l’épuisement et l’isolement social.

Que montre le rapport ?
La mission dresse un panorama des solutions de répit existantes pour les aidants et des freins à leur développement :

  • plus de 250 plateformes d’accompagnement et de répit ont été mises en place par les agences régionales de santé, principalement pour les aidants de personnes âgées. Elles sont essentielles pour l’orientation des aidants vers les solutions de répit, mais peu visibles et mal articulées avec les politiques sociales des départements ;
  • le développement du relayage à domicile correspond à la principale demande des aidants. Une offre se développe mais elle reste expérimentale et financièrement peu accessible, malgré la mise en place depuis 2015 d’un forfait répit pour les aidants des bénéficiaires de l’allocation pour l’autonomie. Elle est aussi limitée par les difficultés de recrutement dans le secteur ;
  • l’accueil temporaire n’est pas toujours adapté aux attentes des publics dans les établissements médico-sociaux. Il reste inexistant dans les établissements de santé, sauf en cas d’urgence ;
  • les séjours de vacances-répit méritent d’être soutenus, en particulier les séjours en milieu ordinaire. Leur développement est freiné par leur coût élevé.

Par ailleurs, la mission constate que les financements pour soutenir l’offre de répit, prévus par la Stratégie Agir pour les aidants lancée fin 2019, sont restés en retrait par rapport aux ambitions initiales.

Que recommande le rapport ?
Face à ces constats la mission énonce une série de recommandations pour :

  • conforter les plateformes d’accompagnement et de répit et les rendre plus visibles et mieux insérées,
  • faciliter le développement du répit à domicile,
  • adapter l’offre d’accueil temporaire en établissement médico-social, faciliter son accès pour les personnes en situation de handicap, et le développer pour les malades chroniques,
  • encourager le développement des séjours de vacances-répit,
  • renforcer le financement des solutions de répit, à travers des compléments répit au sein des allocations existantes et mener une réflexion sur des financements dédiés aux aidants.

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Avertissement

Certains acteurs du champ sanitaire sont actuellement sollicités au téléphone par des personnes se présentant comme des membres de l'IGAS, ou mandatées par ce service, pour obtenir des informations sur leurs activités et leur clientèle.

L'IGAS invite les personnes sollicitées à ne communiquer aucune information dans ces circonstances. Elles doivent savoir que les inspecteurs de l'IGAS ne procèdent pas à des investigations inopinées par téléphone et qu'ils ne s'adressent jamais de manière anonyme aux organismes qu'ils contrôlent ou auprès desquels ils recueillent des informations.