Prévention du mal-être et du risque suicidaire en agriculture


Daniel Lenoir (Inspection générale des affaires sociales)

Ce rapport constitue la capitalisation des travaux conduits au cours de la première année de mise en œuvre « la feuille de route pour la prévention du mal-être et pour l’accompagnement des agriculteurs et des salariés agricoles », conformément à la circulaire interministérielle du 31 janvier 2022 et suite à la nomination le 3 février d’un coordinateur national par les ministres chargés de l’agriculture, de la santé, de la solidarité et du travail. Les développements auxquels ont conduit cette feuille de route dessinent pour la population agricole un plan complet de prévention et de prise en charge du risque suicidaire et du mal-être en agriculture reposant sur :

• L’amélioration des connaissances sur le risque et sur les facteurs de risque.
• La prévention primaire par l’action sur les facteurs de risque.
• La détection l’accompagnement et la prise en charge des personnes en situation de risque.
• L’implication de l’ensemble des parties prenantes via un dispositif de coordination original et souple tant au niveau national que territorial.

Conformément à la lettre de mission, ce rapport décline ainsi quarante-trois recommandations opérationnelles relatives à :

• La connaissance du risque suicidaire et, plus généralement de mal-être en agriculture, touchant tant les exploitants que les salariés agricoles.
• L’action sur les différents facteurs de risques, notamment ceux qui résultent des mutations importantes que connaissent les métiers agricoles et des tensions qui se développent entre l’agriculture et la société.
• La mise en place de dispositifs de détection, d’accompagnement et de prise en charge des personnes en situation de risque, sur la base d’un diagnostic local.
• Le pilotage national et au plus près des territoires de ce plan, fondé sur un dispositif souple de coordination interministériel et inter-partenarial associant l’ensemble des parties prenantes concernées.

La feuille de route débouche ainsi sur une politique publique de prévention des conséquences psycho-sociales des mutations agricoles qui prend en charge l’ensemble des facteurs de risque (économiques, professionnels, sociaux, familiaux, sociétaux et environnementaux) qui s’inscrit dans la dynamique du Pacte et de la loi d’orientation agricole (PLOAA). Elle conduit aussi à mettre en place un parcours de santé pour les personnes concernées.

A l‘issue de la première année de mise en œuvre, les instances nationales et territoriales prévues par la feuille de route ont été mises en place et elles ont trouvé leur place dans le paysage institutionnel agricole, où elles viennent enrichir et compléter, dans sa dimension humaine, sociale et psychosociale, la politique de développement agricole mise en place à partir des années soixante pour assurer l’accompagnement technique et économique de l’agriculture.

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